Mort d'un emmerdeur
L'auteur de polars, facho pour faire «chier», arrête les frais.
Par Bruno ICHERmercredi 03 novembre 2004 (Liberation - 06:00)
«J'ai souvent entendu dire que le cancer est une maladie longue et douloureuse. C'est surtout une maladie chiante», disait ADG à Libération il y a un an tout juste. Le «foutu crabe» a finalement eu raison du romancier, dans la nuit de lundi à mardi, à Paris. Né un 19 décembre (comme Manchette) 1947, ADG était revenu sur la scène littéraire en 2003, avec Kangouroad Movie à La Noire (Gallimard), après un silence de près de quinze ans. Les amateurs n'avaient pas oublié ce drôle de type gouailleur, provocateur dans l'âme et le plus politiquement incorrect de tous les auteurs de polars. Reporter à Minute, secrétaire général de rédaction du Rivarol, ami intime de Le Pen et abonné aux fêtes Bleu-Blanc-Rouge, ADG avait cessé d'être fréquentable au début des années 80. Auparavant, il avait été l'alter ego de Jean-Patrick Manchette et l'un des principaux artisans du néopolar français.
Lundi 26 mars 2007 | Hommage