Itinéraire Adégesque
CB007 | Lundi 26 mars 2007 à 23:25 | parcours
Autun (en emporte le vent)

On ne va pas vous vanter toutes les beautés touristico-historiques de la capitale des Éduens (vestiges gallo-romains, cathédrale du XIe siècle, plus vieil évêché de France et le toutime) ça pourrait inciter des malfaisants, genre tour-opérateur, à détourner les clubs du troisième âge de l’escalade du Mont Saint-Michel. Les baveux, on préfère les savoir au loin, en réciprocité devant une omelette de la Mère Poulard plutôt qu’ici, forçant le staccato dans le quadrille des dentiers, au restaurant de la Tête noire (3, rue de l’Arquebuse). Pour conclure ce volet culturel, on retiendra que le véritable fondateur d’Autun se nommait Auguste, ce qui éclaire en partie la raison pour laquelle le prince de cette ville, est toujours un enfant (de troupe).
« Donc me voilà, pâle couillon, un matin d’octobre 1959, douze ans au dernier père Noël, qui prenait le train avec Papa-Maman pour Autun dans la Saône et Loire, maintenant Soixante et Onze ! Le train, c’est une très chouette aventure et malgré nos 75% de réduction comme famille nombreuse, on ne le prenait pas souvent. Content donc j’étais, jouissif pour tout dire, avec ma petite valise en carton bouilli pleine de gâteaux, bombecs et chocolats.
On m’avait aussi payé une très belle trousse de toilette en simili cuir vert contenant de merveilleux ustensiles décorés de noir.
Je l’avais montrée à mes petits copains avant de partir. Ce qu’ils en bavaient ! Déjà je devenais le Dieu de gosses du coin. Eux allaient rester à Tours, comme des couillons, tandis que moi, je courais vers la Gloire, la Guerre, l’Armée.
Le terme « enfant de troupe », s’il contient le mot enfant, s’est adjoint celui de « troupe », qui lui enlève de sa puérilité et lui donne un ton guilleret et martial dont je ne me lassais pas ! J’aurais voulu leur dire à tous ces cons dans le train qui j’étais, ce que je serai : d’abord sept ans dans cette école Militaire Préparatoire, puis peut-être Saint-Cyr et… les galons, le baptême du feu… Quand je vous dis qu’à douze ans, on est cow-boy. »
À voir :
Le musée des A.E.T où figurent exposés en vitrine, une photo d’époque de l’illustre écrivain ainsi que son Premier prix de composition française. Quartier Gangloff, rue Gaston Joliet. Ouvert du lundi au vendredi de 14 à 17h30.
L'association des anciens enfants de troupe : www.aet-association.org