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CB007 | Mardi 01 mai 2007 à 17:21 | romans

La Nuit myope (1981)
« J'étais un cadre pas vraiment dynamique et, pour tout dire, plutôt rêveur. Une femme et une nuit d'alcool ont suffi pour que je décide de prendre la route vicinale des petites aventures longtemps espérées : celle des Cévennes, sur les pas de Stevenson et en compagnie, non de l'ânesse, mais du chien Laskar.
Pour commencer, il fallait traverser Paris, la nuit où les héros sont gris. Depuis Marcel Aymé et Jacques Perret, on sait que ce n'est pas une mince affaire. Surtout lorsque, comme moi, on est complètement miro et qu'on a cassé ses lunettes. »
(Balland, coll. L'instant romanesque, 1981)

Le Grand Sud (1987)
« En ce milieu de l'année impériale 1866, Nouméa, qui ne s'appelait plus "Port-de-France" depuis le 2 juin précédent, ne recelait guère plus d'un millier d'habitants.
La bourgade qui se dévoila aux quatre cents yeux des fagots qu'on entassait dans de grands chalands à rames activés par des condamnés portant comme eux le droguet gris de l'administration pénitentiaire, était assez succinte : ce qui s'offrait d'abord au regard, dominant toute la baie, c'était un sémaphore dont les grands bras articulés étaient immobiles pour l'instant. L'arrivée de la
Sibylle avait été signalée depuis belle heurette aux autorités portuaires et répercutée par les cris aigus des Kanaks qui travaillaient en ville et dont l'attention n'était jamais en défaut concernant l'inhabituel. »
(Editions JCLattès, 1987)